Choléra
Le choléra est une maladie épidémique pouvant être mortelle.
Transmission de la maladie
La transmission du choléra est orale. Il s’agit de vibrions, c’est à dire des bactéries mobiles et incurvées, dites
bacilles virgules, bien évidemment invisibles à l’oeil nu. Ces vibrions peuvent résister en milieu extérieur
jusqu’à deux semaines (Tout du moins avec le “germe classique” Vibrio cholerae. Mais le “nouveau” germe
Vibrio El Tor, mise en cause dans les récentes épidémies, semble bien plus résistant et pourrait atteindre trois à
quatre semaines). Un porteur du germe, même sain, peut transmettre la maladie. Cette transmission peut avoir
lieu par l’absorption d’eaux ou d’aliments contaminés ou encore directement par contact avec les selles d’un
malade ou d’un porteur sain. La propagation est facilité par la présence d’une population dense, ne disposant pas
d’eau épurée mais d’eaux chargées de matières organiques assurant la survie des vibrions et régulièrement
réensemencées par les malades (défécation, vomissements, linges).
Effet et symptômes
L’incubation est courte, entre deux et neuf jours. Généralement, l’effet est foudroyant, frappant subitement des
sujets en parfaite santé apparente. La maladie est caractérisée par des selles très fréquentes, accompagnant des
douleurs épigastriques et non coliques. Le désir de défécation est impérieux et exténuant. Les selles peuvent
atteindre le nombre de soixante à cent par jour. Elles prennent rapidement un aspect aqueux, incolore, avec des
grains blanchâtres analogues à des grains de riz. Cette étrange diarrhée s’accompagne de vomissements
incontrôlables et très fréquents : boire semble devoir les renouveler. Pourtant l’effet conjugué de la diarrhée et
des vomissements donne une soif intense et provoque un amaigrissement rapide par déshydratation aiguë. Le
sujet n’urine presque plus, voire plus du tout (on parle d’anurie totale). Le pouls s’accélère. Les extrémités du
corps deviennent froides. Malgré sa douleur et une angoisse croissante, et bien qu’extrêmement faible (c’est état
d’épuisement s’appelle une asthénie), le malade reste lucide jusqu’à sa mort (si la maladie n’est pas traitée à
temps). A contrario, voire la peste , où le délire est présent.
Traitement
L’efficacité du traitement dépend de sa rapidité de mise en oeuvre et de la santé initiale du patient. En l’absence
d’un traitement en urgence, le coeur lâche (collapsus cardiaque) après deux à trois jours des premiers signes
cliniques. De nos jours, le choléra, s’il est traité rapidement, par réhydratation et reminéralisation par
intraveineuses, à défaut d’antibiotique, n’entraîne qu’une faible mortalité.